lundi 18 avril 2016

Le coeur régulier / Olivier Adam

Quatrième de couverture :

" << Vu de loin, on ne voit rien >>, disait souvent Nathan. Depuis la mort de ce frère tant aimé, Sarah se sent de plus en plus étrangère à sa vie, jusque-là "si parfaite". Le coeur en cavale, elle s'enfuit au Japon et se réfugie dans un petit village au pied des falaises. Nathan prétendait avoir trouvé la paix là-bas, auprès d'un certain Natsume. En revisitant les lieux d'élection de ce frère disparu, Sarah a l'espoir de se rapprocher, une dernière fois, de lui. Mais c'est sa propre histoire qu'elle va redécouvrir, à ses risques et périls.
Grâce à une écriture qui fait toute la place à la sensation, à l'impression, au paysage aussi bien intérieur qu'extérieur, Olivier Adam décrit les plus infimes mouvements du coeur et pose les grandes questions qui dérangent."






Mon avis :

Il faut bien le dire, c'est grâce à la bande-annonce de la récente adaptation du roman au cinéma que j'ai eu envie de lire ce livre. Je dois avouer que je n'y ai pas trouvé tout à fait ce que j'attendais (en tout cas au début), mais ça ne m'a pas déçue pour autant. La bande-annonce me laissait présager une leçon de vie pétrie de philosophie bouddhiste, mais le livre m'a laissée sur ma faim à ce niveau-là. En revanche, j'ai été assez bien servie pour ce qui est du voyage au Japon.

"Au loin les collines ferment l'espace, le mont Koya domine l'horizon, sur ses flancs se succèdent les arbres jaune et rouge, puis ce sont de sombres conifères, de là-haut on doit plonger dans le ciel, surplomber des kilomètres de massifs arborés et de vallées creusées de torrents, on dit le mont sacré et peuplé de renards, on dit son esprit paisible et protecteur, on dit qu'en le gravissant jamais le coeur ne s'emballe, on dit qu'une paix immense vous emplit l'âme et les poumons, comme si l'azur coulait dans vos veines."

L'écriture peut surprendre (je n'avais jamais lu Olivier Adam ; je pense que je retenterai un autre titre, pour voir si mes impressions se confirment) : le rythme est brut, comme si on cherchait son souffle en même temps que le personnage qui ne sait plus où elle en est. Mais cela colle bien à son état d'esprit perdu, désabusé, et triste simplement car elle a pu ouvrir trop tard les yeux sur la réalité.

Le coeur régulier, c'est un récit initiatique qui arrive à l'âge adulte, c'est l'histoire d'un deuil et d'une renaissance. Et c'est aussi la reconstitution de la figure du frère disparu. Au fil des pages, on finit par se rendre compte que tout n'est pas tout blanc ou tout noir, que chaque personne est à plaindre et à la fois à blâmer.
En bref, une lecture humaine, juste, que j'ai eu plaisir à vivre mais à laquelle il manque un petit quelque chose à mon goût.

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