vendredi 15 avril 2016

Les Brumes de l'apparence / Frédérique Deghelt

Quatrième de couverture :

"Quand un notaire de province lui annonce qu'elle hérite d'une masure au milieu de nulle part, Gabrielle (parisienne, quarante ans) s'élance sur les routes de France pour rejoindre l'inattendue propriété et organiser rapidement sa mise en vente.
Un enchevêtrement d'arbres et de ronces à l'abandon, une maison à moitié en ruine, dix hectares traversés par le bruissement d'une rivière, tel est le territoire qu'elle découvre, insensible à la beauté étrange, voire menaçante, du lieu où elle se trouve contrainte de passer la nuit. Elle s'endort sans peur, mais son sommeil est peuplé de rêves, d'odeurs, de présences. Dans les jours qui suivent, les circonstances vont l'obliger à admettre que certains lieux, certaines personnes peuvent entretenir avec l'au-delà une relation particulière. Et qu'elle en fait partie.
Dans ce roman profond et inquiétant, Frédérique Deghelt interroge notre désir d'une autre vie, explore les énigmes de notre perception, dévoile ce qui en nous soudain libère le passage entre la rationalité et l'autre rive."



Mon avis :

Si j'ai choisi ce roman en librairie en vacances, c'est, comme souvent, parce que la lecture de la quatrième de couverture m'a interpellée. Et on peut dire qu'elle tient ses promesses. 
Je savais également que j'apprécierai le style, ayant déjà lu La Vie d'une autre, de la même auteure. À l'époque, j'avais aimé ce côté perdu de l'héroïne, transposé dans l'écriture de manière à emporter le lecteur, et qui pouvait nous faire nous sentir perdus nous aussi.

Ici, il s'agit donc du même style d'écriture, de la même lente prise de conscience et de recul de l'héroïne sur sa vie. Mais l'histoire est bien plus mystique. En effet, il y est question de thèmes qui m'attirent, personnellement : la vie après la mort, la communication avec l'au-delà. Le temps d'une lecture, on ne se pose plus de questions, on accepte, et c'est plutôt beau. Les descriptions de ces moments de communication sont apaisants. L'héroïne nous entraîne avec elle, pour le meilleur et aussi pour le pire, car tout n'est pas angélique, bien sûr !
Chaque chapitre s'ouvre sur une citation, de provenance diverse, mais j'aime cette pratique : certaines citations sont inspirantes !

Un bémol : certains passages tombent presque dans le cliché (les réactions des villageois, par exemple). J'ai retrouvé aussi la vie parisienne, basée sur les apparences, décrite du point de vue d'une héroïne privilégiée (peut-être même un peu plus que dans La Vie d'une autre) : concernant cela, je suis partagée. Le trait est-il exagéré ? A la fois, cela paraît assez réaliste, c'est donc un tableau assez triste de la société dans laquelle nous vivons qui est dépeint...

Même s'il y a des moments moins captivants, globalement l'émotion l'emporte et ça reste pour moi une belle lecture rafraîchissante ; un livre qui se rappelle à mon souvenir lorsque je sens une odeur de fleurs alors qu'il n'y en a pas autour de moi !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire