dimanche 28 août 2016

Un bûcher sous la neige / Susan Fletcher

Quatrième de couverture :

"Au coeur de l'Écosse du XVIIe siècle, Corrag, jeune fille accusée de sorcellerie, attend le bûcher. Dans le clair-obscur d'une prison putride, le révérend Charles Leslie, venu d'Irlande, l'interroge sur les massacres dont elle a été témoin. Depuis sa geôle, la voix de Corrag s'élève au-dessus des légendes de sorcières et raconte les Highlands enneigés, les cascades où elle lave sa peau poussiéreuse. Jour après jour, la créature maudite s'efface. Et du fond de sa cellule émane une lumière, une grâce, qui vient semer le trouble dans l'esprit de Charles."




Mon avis :

À première vue, le thème abordé m'a plu. Mais il m'a aussi mise en garde : une histoire de jeune fille si proche de la nature qu'elle en est accusée de sorcellerie, je craignais que ce soit du déjà vu. Mais je me suis lancée dans la lecture, par envie et curiosité.
Verdict : je dois bien avouer que je me suis laissée happer par l'histoire.

L'écriture, d'abord. L'auteur a choisi un style particulier, un mélange d'écriture épistolaire et de monologue. Celui-ci a la particularité de coller au style oral, ce qui tient fortement en haleine lors des actions, et donne libre court à l'imagination lors des descriptions. Je n'en dirais pas tant des lettres attribuées au révérend, qui sont souvent construites sur le même modèle. Elles se répètent un peu mais ont l'avantage de présenter un autre point de vue.

Quant à l'histoire, je n'ai pas été déçue. Les personnages sont attachants, et j'ai pu découvrir l'histoire des massacres de Glencoe que j'ignorais totalement jusqu'alors. J'ai fait une recherche rapide juste après avoir lu la dernière page ! J'étais vraiment curieuse de savoir si le roman était inspiré d'une histoire vraie et il semblerait que ce soit le cas.

J'ai passé un très bon moment (estival) avec cette lecture (hivernale) ! Il y a de très beaux passages qui m'ont transportée aussi bien dans les Highlands qu'en moi-même. Si Corrag affirme avoir vécu plusieurs vies, à la fin de ma lecture j'ai mené une petite introspection avant de réaliser que, comme elle, j'ai moi aussi vécu plusieurs vies (valable pour tout le monde) !

mardi 2 août 2016

La maison sur le rivage / Daphné Du Maurier

Quatrième de couverture :

"En Cornouailles, dans une très ancienne demeure, un homme cède à la tentation de vérifier les effets d'une nouvelle drogue mise au point par un savant réputé. C'est le début d'un long voyage, au cours duquel il va se retrouver plongé dans un passé vieux de six siècles. Mais les troublantes scènes dont il va être le témoin invisible sont-elles pure illusion ? Les personnages qu'il croise ne sont-ils que des fantômes nés de son imagination ?
Maniant avec une habileté diabolique la tension psychologique et le suspense, Daphné Du Maurier trame une incroyable histoire hantée où hallucination et réalité, passé et présent finissent par se recouper étrangement.
Dans ce roman, un des classiques de Daphné Du Maurier, le lecteur retrouvera avec bonheur le mystère de Rebecca, le climat angoissant de Ma cousine Rachel, l'aventure de L'Auberge de la Jamaïque..."




Mon avis :

Même si je n'avais lu de cette auteure que son classique Rebecca (très apprécié)*, j'ai en effet bien retrouvé, dans La Maison sur le rivage, un style et un univers qui lui appartiennent et qu'elle a su marquer de son empreinte.

Ce roman commence comme un roman fantastique mêlé d'historique, et se mue au fil des pages en roman policier (de même que Rebecca). C'est, à mes yeux, un bon point car il me semble lire deux romans en un. Je dois avouer m'être un peu perdue lors d'un voyage dans le temps, du fait de personnages un peu trop nombreux, que je n'arrivais plus à me représenter et à replacer dans leur univers. Mais ce n'est pas du tout le plus important, et cela ne m'a pas bloquée dans ma lecture, que je qualifierais de fluide même en dépit de ce petit problème rencontré. La multiplicité des intrigues permet de passer au-dessus.

Au niveau des personnages, je me suis bien plus attachée (et ai été plus marquée) par les personnages de Rebecca, que par ceux de La Maison... : ils me reviennent à l'esprit rien qu'à l'évocation du titre, mais peut-être est-ce aussi dû à une adaptation filmée vue quelques temps après lecture. J'ai d'ailleurs de loin préféré ma lecture à cette mini-série.

Quoi qu'il en soit, ces deux romans (Rebecca, et La Maison...) m'ont laissé un bon souvenir, puisque j'en viens à écrire un article à leur sujet alors que ma lecture date d'il y a quelques années.

C'est principalement l'ambiance, angoissante mais tout de même attirante, que je retrouve dans ses livres qui fait de Daphné Du Maurier une de mes auteures préférées, et une des rares, avec Agatha Christie, à me faire apprécier le style policier.


* Petit résumé de Rebecca, figurant à la fin de mon exemplaire de La Maison... : "A Manderley, somptueuse demeure de l'ouest de l'Angleterre, le souvenir de celle qu'elle a remplacée s'impose à la jeune femme que vient d'épouser Maxim de Winter. Rebecca, morte noyée, continue d'exercer sur tous une influence à la limite du morbide."